Été comme hiver, on rencontre partout à Madagascar des rites traditionnels consistant à honorer le Zanahary (Dieu) ou les ancêtres.
Auprès des malgaches, rien n’arrive jamais par hasard. Pour chaque fait réel, il existe toujours une relation de cause à effet. Un événement heureux survient grâce aux complaisances de Dieu (Zanahary) et des ancêtres défunts. Quant aux malheurs, on les affecte au manquement aux us et coutumes, à la transgression de fady ou aux pouvoirs maléfiques des amulettes.
Les pouvoirs de Zanahary et des ancêtres défunts des Malgaches
À l’ère d’Internet, de nombreux malgaches restent encore étroitement liés aux croyances traditionnelles. Certains portent au poignet des « vangovango » (gourmette en argent massif) pour se protéger des mauvais sorts et des maléfices. D’autres enduisent la porte d’entrée de leur domicile d’onguent à base de graisse de chèvre pour éviter les actes malveillants des sorciers. Qu’on ait un bobo ou une maladie grave, une consultation auprès du « mpanandro » (guérisseur traditionnel) est inévitable.
Croyances obscures en des dieux et à l’animisme tiennent encore une place importante dans la vie quotidienne à Madagascar. Maladie, rupture de liaison amoureuse, divorce, perte d’emploi, échec d’un projet ou décès ? Auprès des malgaches d’antan, les événements malheureux n’arrivent jamais par hasard. Ce sont les conséquences du non-respect d’un rite quelconque impliquant la colère des seigneurs, dont « Zanahary » et les ancêtres défunts, ou le fruit de mauvais sorts jetés par autrui.
Les amulettes et les actes de sorcellerie
À Madagascar, il est très courant de voir à la Une des presses des phénomènes étranges et paranormaux comme les suivants:
- Un ou plusieurs personnes ou zébus frappés par la foudre alors qu’il fait très beau,
- foyers dévalisés et dépouillés de leurs objets de valeur alors que les propriétaires dorment à poings fermés l’intérieur, par l’entremise du fonoka,
- groupe d’adolescentes bien portantes qui tombent en transe simultanément dans les salles de classe ou dans un lieu public.
À propos, les « ody » et les « mosavy » (vaudou à la malagasy) sont encore très pratiqués à Madagascar.
Que ce soit dans les grandes agglomérations ou dans les campagnes reculées, on entend toujours parler des amulettes et des actes de sorcellerie. Été comme hiver, on rencontre partout à Madagascar des rites traditionnels consistant à honorer le Zanahary ou les ancêtres. Ce qui explique l’omnipotence des Zanahary et consorts auprès des malgaches.