8 plantes fascinantes qui poussent à travers le monde

Ces 8 fleurs révèlent toutes quelque chose de passionnant

Compte tenu de leur popularité, il est assez probable que vous ayez au moins une fois dans votre vie entendu parler de la fleur Dionée attrape-mouche, la plus connue des plantes carnivores. Celle-ci, comme d’autres plantes célèbres, sont si originales que leur « statut » en a fait des espèces menacées dans certaines régions où elles poussent de façon sauvage. Se nourrissant de mouches, araignées et autres petits insectes, la Dionaea muscipula est passionnante et attise la curiosité, mais il existe d’autres fleurs dans le règne végétal qui sont tout aussi intéressantes. Bien que vous ne risquez pas d’en trouver beaucoup d’entre elles dans votre jardin, voici un petit zoom sur ces plantes hors du commun.


L’Utricularia gibba


Cette plante aquatique communément appelée « utriculaire bossue » ou « flottante », peut sembler belle avec ses fragiles fleurs jaunes. Mais la plante est une tueuse. Sous la surface de l’eau des lacs et des étangs, ses branches se déploient et forment des pièges qui absorbent tout ce qui passe par là, des insectes aux crustacés, devenant donc la source d’alimentation de la plante.

On considère la plante comme ayant le mécanisme le plus sophistiqué (parmi les carnivores ou autres) dans l’ensemble connu du règne végétal. Les poches suspendues aux branches submergées disposent d’une « porte » articulée qui reste close tant qu’aucune proie ne se présente à elle. Lorsque le repas arrive enfin, la membrane s’ouvre et l’eau se répand dans la poche avec la pauvre proie, tel un aspirateur. On peut trouver cette plante aquatique carnivore sur à peu près tous les continents. La plante possède une autre particularité, celle de faire le tri dans son ADN.

La Rafflesia arnoldii ou « fleur-cadavre » : la plus grosse fleur du monde


Rafflesia arnoldii se caractérise comme possédant la plus grande vraie fleur sur Terre. Elle pousse dans les forêts tropicales de Bornéo et de Sumatra, et peut atteindre un diamètre de 92 centimètres et peser jusqu’à 10-11 kg. Mais il y a une autre particularité qui rend cette fleur intéressante : elle sent comme la chair en décomposition, ce qui lui vaut le surnom de « fleur cadavre ». La puanteur a un but fonctionnel, car elle attire les mouches, les coléoptères et autres insectes pour la pollinisation.


La Rafflesia arnoldii est l’une des trois fleurs nationales de l’Indonésie, et le gouvernement l’a officiellement déclarée comme une « fleur rare » en 1993. La fleur a reçu ce statut car la pollinisation est très difficile, exigeant des insectes de visiter les fleurs mâles et femelles dans cet ordre. De plus, cette fleur vit seulement quelques jours. C’est en fait une plante parasite des lianes tropicales qui ne possède ni feuilles ni racines et qui pousse sur sa plante-hôte. Les parties aériennes de la plante se résument à sa fleur qui produit une odeur putride. Et tandis que les humains empiètent de plus en plus sur les forêts tropicales, la « fleur cadavre » semble être en voie d’extinction.

L’Arum titan ou « phallus de titan » : la plus grande fleur du monde


L’Indonésie a la particularité d’avoir non pas une mais deux plantes communément appelées « fleurs cadavre ». Mais contrairement à la Rafflesia arnoldii, qui pousse près du sol, l’Amorphophallus titanum peut pousser jusqu’à s’élever à 3 m – 3 m 65 dans les airs, avec une spathe qui, lorsqu’elle se déploie, révèle un spadice central qui rappelle la forme d’une énorme miche de pain. D’autres feront une comparaison différente. D’où son surnom de « phallus de titan ».

La fleur, également appelée Arum Titan, fleurit seulement quelques fois au cours de son cycle de vie de 40 ans. Lorsque cela arrive, la fleur exhale, pendant les 8 premières heures, un parfum de viande pourrie attirant les coléoptères qui la pollinisent. Cette odeur est si forte qu’elle est détectable à 800 mètres. Une fois l’odeur diffuse, les oiseaux sont attirés par les couleurs vives de la fleur, qui viennent manger les graines et les semer à d’autres endroits pour une nouvelle pousse.


L’Hydnora africana


Elle ressemble à une créature bizarre venue d’une planète étrangère, mais l’Hydnora africana est une plante qui vit presque entièrement sous terre, se nourrissant des racines d’autres plantes jusqu’à ce que ses fleurs charnues et vermeilles commencent à pousser à travers le sol. Comme d’autres plantes déjà mentionnées ci-dessus, cette fleur a aussi une odeur répugnante, ressemblant à celle d’excréments. Malgré son apparence coriace avec des sortes de poils ressemblant à des dents, la plante n’est pas carnivore. « Kidnappeuse » serait plutôt le terme adéquat.

La plante, qui se trouve en Afrique du Sud, utilise son odeur horrible pour attirer les pollinisateurs naturels, les bousiers et les coléoptères charognards. Une fois pris au piège à l’intérieur de la plante, les insectes restent prisonniers pendant quelques jours jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment couverts de pollen pour pouvoir féconder d’autres plantes dès l’éclosion de celle-ci.

La Nepenthes lowii


On l’appelle également « plante pichet », pour sa forme. Et encore une fois, c’est une plante carnivore d’Indonésie fascinante. Certaines plantes voraces sont connues pour avoir piégé et digéré des choses telles que des oiseaux et des souris. Cependant, le mystère reste entier quant à la façon dont la Nepenthes lowii digère la viande qu’elle consomme. En effet, les botanistes discutent encore à ce sujet pour savoir si la plante se nourrit de matières fécales d’animaux ou non, en particulier celles des scandentiens (sorte de musaraignes).

La Nepenthes lowii a une forme nettement différente de la plupart des autres plantes carnivores. Les scientifiques font remarquer qu’elle n’attrape que très rarement des insectes dans ses réservoirs. La plante sécrète une substance blanche, comme des cristaux, sur la face inférieure de son « couvercle ». On pense que son goût « sucré », attire les petits mammifères et agit comme un laxatif afin qu’elle puisse recueillir les excréments de l’animal. Des études montrent que les plantes obtiennent de 57 à 100% de leur azote des défécations de ces animaux.


Tacca chantrieri (ou plante chauve-souris ou fleur du diable)


Il n’existe que très peu de fleurs noires dans le règne végétal, et pour cette raison, la « fleur chauve-souris » attire beaucoup l’attention des collectionneurs et des jardiniers. Si la Tacca chantrieri appartient à la famille des ignames (Dioscorea), elle n’a rien à voir avec la patate douce. Au contraire, elle possède de grandes feuilles sombres ainsi que de longs filaments descendant comme des moustaches.

Initialement admirée pour son feuillage vert, la Tacca chantrieri pousse à l’état sauvage dans la forêt tropicale de la province du Yunnan en Chine, mais ces dernières années elle a été cultivée commercialement pour satisfaire les jardiniers en Europe et en Amérique qui désirent quelque chose de vraiment rare pour leur petits jardins. Pour ceux qui trouvent la « plante chauve-souris » noire trop effrayante, une espèce blanche a récemment été cultivées. Elles prolifèrent mieux dans les climats tropicaux à forte humidité.

Le Mimosa Pudica ou « plante sensitive »


Celle que l’on surnomme également « plante timide » est très appréciée par les professeurs d’école pour attirer l’attention des jeunes élèves. Elle pousse comme une mauvaise herbe dans les régions tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. On en trouve également en Australie. Les feuilles alternes ont la particularité de se replier au moindre choc (le vent, la pluie, le toucher…), ce qui en jargon botanique est appelé thigmonastie. La rétraction des feuilles touchées commence dans le 10e de seconde après le contact. Une fois le calme revenu, les feuilles reprennent leur position.

Il s’agit de l’un des mouvements les plus spectaculaires du règne végétal, dû à de petits renflements à la base des feuilles. Ces renflements, appelés pulvinus, sont composés de cellules « motrices » spécialisées et sont gonflés d’eau. Au moindre attouchement, cette eau est évacuée dans les tissus avoisinants, activant le repli des feuilles.

L’Hydnellum peckii ou « Champignon de sang »


Techniquement, ce n’est pas une plante, mais un champignon. Mais son caractère étrange ne pouvait pas ne pas figurer dans cet article. Personne ne sait quoi penser du Hydnellum peckii. Certains l’appellent « champignon dent qui saigne », d’autres l’ont surnommé « coulis de fraise » ou bien « dent du diable ». Le lien que l’on en fait avec les dents vient de sa partie inférieure, qui est parsemée de petites excroissances cylindriques et coniques qui produisent des spores.

Malheureusement pour ceux qui le nomme « coulis de fraise » ou « crémeux à la fraise », il n’est pas comestible. Il pousse en Amérique du Nord, en Europe et a récemment été découvert en Iran et en Corée du Sud. C’est un champignon mycorhizien, c’est à dire que dans son habitat naturel, il pousse sur les racines de divers conifères, qui se nourrissent du champignon alors que ce dernier contribue à améliorer la qualité du sol autour de l’arbre. À mesure qu’ils vieillissent, ils brunissent, perdent leurs taches sanguinolentes qui fait leur « succès » et reprennent l’aspect de champignons sauvages ordinaires.

Source photos : All That Is Interesting

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