Le gouffre des Trois Ponts au Liban est une merveille naturelle toujours en évolution
Découverte seulement en 1952 par le spéléologue français Henri Coiffait, la cascade de Baatara au Liban n’est pas ordinaire. Si les cascades peuvent être considérées comme ayant quelque chose d’exceptionnel, alors celle-ci est l’une des meilleures. La cascade chute d’une hauteur stupéfiante de 255 mètres dans une énorme grotte creusée dans le calcaire du jurassique supérieur.
Située sur le Lebanon Mountain Trail (sentier de randonnée à longue distance au Liban), le précipice dans lequel la cascade s’écoule est également connu comme le gouffre des Trois Ponts. On l’appelle ainsi parce que le gouffre est percé deux fois, formant naturellement deux ponts (+ celui du dessus), chacun s’élevant au-dessus de l’autre.
L’eau s’écoule de la cascade lorsque les neiges de l’hiver commencent à fondre au printemps et en été. En 1988, des scientifiques ont teint l’eau et ont pu démontrer qu’elle finissait par ressortir à la lumière du jour à la
Étrange qu’il ait fallu attendre le milieu du 20ème siècle pour découvrir cette merveille naturelle qui était à quelques minutes de marche de la ville de Tannourine et du petit village de Balaa. Il était peut-être difficile de la voir à cause de la végétation environnante. La même année de sa découverte, le club de spéléologie local (le spéléo-club du Liban) a exploré le gouffre de Baatara, atteignant le fond. Il n’a cependant entièrement cartographié le site que trente ans plus tard.
Le calcaire jurassique qui forme l’aven est vieux de plus de 160 millions d’années. Cette cascade est essentielle à la région car c’est de là que provient l’eau douce. L’eau de la cascade a lentement infiltré le calcaire au fil des millénaires.
Selon les géologues qui ont étudié les raisons de la création de cette topographie spectaculaire, on comprend que le pont le plus haut du gouffre a pu être formé en premier. C’est peut-être après un certain nombre d’érosions et d’effondrements que les deux autres ponts se sont formés. On sait que le gouffre de Baatara est encore en constante évolution en raison du gel hivernal qui provoque la cassure d’énormes morceaux de roche sur la paroi tout autour du gouffre.
Le site possède un certain nombre de panneaux d’avertissements pour les touristes qui approchent le bord du trou. Ces avertissements sont là pour les empêcher d’aller trop près du bord qui peut être glissant. Cela permet aussi de prévenir le risque d’effondrement sous le poids du corps de nombreux touristes. Mis à part ce conseil de sécurité, le gouffre des Trois Ponts est une destination idéale pour les touristes aventuriers qui peuvent également profiter de la Réserve naturelle de la forêt des cèdres de Tannourine ou le sentier de randonnée de montagne du Mont Liban. Il existe des sites de camping dans la région qui peuvent mettre en valeur votre expérience dans le coin.
Comment aller au gouffre des Trois Ponts depuis Beyrouth ?
Sources texte et photos : Kuriositas, Fresh Travel Destinations, Amazing World Online