Visitez le premier musée de l’art phosphorescent à Amsterdam
Aux Pays-Bas, à Amsterdam plus précisément, il existe une activité tout à fait décalée, amusante, inédite, une expérience qui va au-delà de la simple consommation de l’art pour l’art : c’est le musée de l’art phosphorescent.
Cette galerie appelée Electric Lady (du même nom que le dernier album de Jimi Hendrix) est tout simplement un des endroits les plus insolites à découvrir dans la Venise du nord.
Un lieu atypique
Avec ses fleurs en devanture, des portraits de musiciens et des peintures fluorescentes abstraites, ce musée est l’une des curiosités de la capitale néerlandaise à ne surtout pas manquer. Le fondateur, Nick Padalino, avoue avoir eu l’idée de la fluorescence en 1969 en pleine période Flower Power alors qu’il découvrait sa première lumière noire.
Non seulement la thématique est atypique dans ce musée mais l’approche est tout aussi extraordinaire : en effet, plusieurs objets exposés sont sujets à des variations de couleurs selon les mouvements des corps.
Alors qu’en général l’expérience du musée est assez répétitive, alors que le visiteur reste généralement « en-dehors » des œuvres, ici, il fait partie intégrante des œuvres proposées. L’habituelle distance avec les œuvres est abolie pour que chacun soit entièrement immergé dans un monde multicolore.
Des œuvres mystiques ?
Le fondateur de ce musée étourdissant revendique des influences hindoues et même chamanes. C’est pourquoi, dans un clair-obscur savamment travaillé, entre lumière noire et surfaces phosphorescentes, vous allez pénétrer dans un univers tout à fait singulier avec des œuvres aux noms évocateurs telles que « Le Réacteur », le « Pays entre Tic et Toc », « L’Himalaya », « Les Grottes cachées » ou encore « Sauter à travers le Mur du temps ».
Un saut dans le temps qui n’est pas si loin de la réalité, pourrait-on dire, tellement les idées sont foisonnantes, délirantes, entre Pop culture et LSD.
L’art minéral fluorescent
En entrant dans ce musée hors du commun, vous découvrez des sculptures avec des pierres qui réagissent aux rayons UV. L’artiste est présent et promène sa lampe UV sur certaines œuvres pour faire varier les couleurs.
Ensuite, vous avez la possibilité de descendre au sous-sol et d’admirer d’autres œuvres dont une gigantesque qui a demandé pas moins de neuf années de travail : en baladant la lampe sur ces œuvres, on fait ressortir telle ou telle couleur pour un rendu final assez dynamique.
Sur les murs, des tableaux représentant des paysages et des animaux sont accrochés et si à la lumière du jour, rien ne transparaît, dès que l’obscurité fait place, le lieu se transforme en une fantasmagorie des plus créatives.
Comment passer à côté de ce lieu génial et atypique, à la croisée entre démonstration vivante d’un savoir-faire et du pouvoir de notre imagination ? Un petit musée, pas toujours évident à trouver, caché comme une pépite et que l’on retrouve dans le quartier Jordaan. (Adresse : Tweede Leliedwarsstraat 5, Amsterdam, Pays-Bas).